Mesdames, messieurs, chers amis,
Tout d’abord, permettez-moi de vous remercier de votre présence si nombreuse.
Depuis des mois nous menons campagne : ensemble nous avons tenu des ateliers citoyens, participé à de nombreuses rencontres d’appartement, ou au pied des immeubles, nous avons mené des actions pour le droit à la sécurité, organisé des débats, des initiatives sur les rythmes scolaires, les droits des femmes.
Nous avons participé à des manifestations pour défendre les droits des salariés, le statut des intermittents, pour la reconstruction de la maternité des Lilas ou contre le démantèlement de l’hôpital intercommunal, hier encore nous étions en délégation à la préfecture avec les habitants de Centre sud…
Au fil du temps, des rencontres, un travail collectif s’est constitué permettant l’émergence d’une riche démarche citoyenne.
Près de 600 Bagnoletaises et Bagnoletais, dans des formes diverses ont participé à la définition de notre programme. C’est à mes yeux un acte majeur. Pour moi, faire la ville avec ses habitants, ce n’est pas une promesse pour demain, c’est déjà la réalité de notre action.
De tout ce travail est née une vraie dynamique dont le ciment est notre projet, et la liste le moyen d’y donner vie.
C’est donc de ces 2 points dont je voudrais vous parler ce soir, car c’est cela qui fonde notre rassemblement, notre engagement.
Notre projet se fonde sur 3 axes prioritaires qui en font la cohérence comme son enracinement dans les valeurs de progrès humain.
Ces 3 axes sont la démocratie, le développement des coopérations, les solidarités.
Je dis cohérence car la démocratie est mise à mal quand la justice sociale n’est pas au rendez-vous.
De même, il n’y a pas de justice quand une minorité s’approprie le pouvoir et décide à la place de la majorité. S’ouvre alors le règne des privilèges, du clientélisme et des passe droit.
Quand à la coopération, elle repose sur la mise en partage d’objectifs d’intérêt général. Or, sans réelle démocratie et sans justice sociale, il n’y a ni mise en commun, ni intérêt général.
Les questions sociales, écologiques et démocratiques sont inséparablement liées et leur résolution appelle des coopérations basées sur la solidarité.
C’est cette logique que porte notre programme et c’est le seul moyen de pouvoir penser notre avenir avec l’ambition de refaire de notre ville un pôle de créativité, une référence en matière de gestion démocratique et humaine.
Or force est de constater que ce débat majeur pour notre devenir commun, pour améliorer nos vies et notre ville est particulièrement absent de la campagne électorale.
Nous assistons à une gué-guerre des égos, à la concurrence des appétits de pouvoir mais la vie de la population où est-elle dans tout cela ?
Les discours se succèdent, mais, par exemple, les enfants du Centre Toffoletti n’ont plus de local pour l’aide aux devoirs et pour les activités.
Notre ville mérite mieux que cette guerre qui masque bien mal l’incapacité de nombre de nos concurrents à proposer une véritable alternative.
Incapables de construire et de rassembler, il ne leur reste que le dénigrement et la mauvaise foi où chacun s’alimente des outrances qu’ils produisent pour tenter d’exister.
Mais aucun ne produit sérieusement de propositions et n’avance sur les moyens de faire progresser la situation de notre ville.
C’est pourtant la question centrale qui est posé à chacun de nous aujourd’hui. Et c’est de cette question que je souhaite vous entretenir.
Je voudrais donc revenir sur nos 3 axes prioritaires.
D’abord celui de la démocratie : répondre à cette exigence suppose de faire de la citoyenneté une priorité.
Aujourd’hui moins que jamais la démocratie ne saurait consister à confier, par le vote, tous les pouvoirs à quelques personnes, autorisant celles-ci à considérer une fois l’élection passée qu’elles peuvent décider de ce que bon leur semble.
Ce comportement conduit toujours et partout à l’échec.
Nous en faisons malheureusement l’expérience au niveau de notre ville comme au niveau national.
Pour moi gouverner c’est être responsable du gouvernail, mais ce n’est pas décider du cap. C’est la souveraineté populaire qui décide du cap.
Voilà pourquoi, nous instaurerons des référendums d’initiative locale sur les sujets essentiels de la vie de la cité.
Et je tiens à le répéter ce soir devant vous, quelque soit leur nationalité, toutes les Bagnoletaises et tous les Bagnoletais auront le droit de voter lors de ces consultations, c’est l’intérêt de tous.
Divisés nous sommes dominés, parce qu’empêchés de décider par nous même, soumis au chantage, aux pressions, aux injustices.
Notre force c’est notre unité, pour l’égalité des droits, le refus de toutes discriminations quelles soient sociales, religieuses, de sexe ou de territoire.
Nous ne voulons pas être enfermés dans des identités étriquées et figées. Nous sommes tous des êtres humains uniques et complexes, d’influence et d’appartenances multiples.
Nous voulons construire ensemble un monde de partage et d’humanité. Et pour nous, cela commence ici et maintenant.
Alors, oui les conseils de quartier seront redéfinis et rétablis.
Oui, lorsqu’une pétition recueillera 600 signatures d’habitants, la question sera examinée en Conseil municipal.
Oui, nous mettrons en place une commission d’attribution des logements qui statuera en toute indépendance sur des critères objectifs et le maire n’y siègera pas.
Oui, nous appliquerons la même mesure pour l’attribution des subventions aux associations.
Oui, nous lutterons contre toutes formes de discrimination.
Je m’arrête pour ne pas être trop long, mais je vous invite à consulter notre programme pour juger par vous-même.
Notre 2ème axe est la construction de coopérations.
Il s’agit de mettre en dynamique toutes les compétences pour mieux répondre aux besoins.
Nous voulons donner corps à une coopération de savoirs pouvant fonctionner comme un centre-ressource.
Notre ambition est de favoriser l’initiative citoyenne, nous ne sommes pas seul à posséder des savoirs, à avoir des idées.
Dans une ville qui aura retrouvé un climat apaisé, où le dialogue aura retrouvé sa place, l’échange sera profitable à tous.
Nous pourrons dégager de nombreuses possibilités d’améliorer notre quotidien, de faire reconnaître l’importance et le sérieux de notre ville auprès des autorités.
Nous pourrons sortir de l’isolement dans lequel a été enfermée Bagnolet pour faire valoir des projets communs avec le Conseil général où l’aide de Josiane Bernard qui en est Vice présidente nous sera précieuse.
Il en va de même avec la Région ou l’intercommunalité « Est Ensemble » où le maire a brillé par son absence.
Ce ne sont pas là des questions abstraites, cela touche à des domaines aussi importants que la prévention, la petite enfance, la protection maternelle et infantile, la sécurité, la tranquillité, la propreté, l’action sociale…la liste est longue.
Ce sont au final des moyens pour réaliser des actions que la ville ne peut mener seule, pour la rendre plus belle, plus attractive, plus agréable.
C’est également nécessaire pour faire émerger une autre vision de la Métropole parisienne que celle que voudrait nous imposer le gouvernement.
Pour eux Métropole rime avec centralisation des pouvoirs, réduction des moyens, mise en concurrence des territoires, avec d’un côté des lieux dits d’excellence et de l’autre des territoires relégués ajoutant à la discrimination sociale les discriminations territoriales.
On ne peut à la fois prétendre porter un autre souffle pour Bagnolet et soutenir un tel projet.
Le 3ème axe : c’est le développement de la solidarité.
La crise du système dans lequel nous vivons, place sans cesse les individus devant une alternative :
-ou construire ensemble des solutions qui permettent à chacun de progresser, de vivre mieux, de partager les connaissances, les richesses…
-ou bien, de survivre dans une société de jungle en écrasant l’autre pour subsister. En somme, le tous contre tous pour le plus grand bénéfice des puissants.
Nous n’avons rien à y gagner, nous avons tout à y perdre.
C’est cette logique qui mine les liens sociaux dans nos quartiers, c’est aussi cela les dégâts de la politique d’austérité menée par le gouvernement.
Notre vision de la logique républicaine, ce n’est pas pas « face à la précarité débrouille-toi tout seul ». La société doit garantir des droits à chacun.
C’est le sens même des services publics, pour lesquels nos ainés se sont battus et pour lesquels nous allons continuer à nous battre et agir concrètement dans notre ville.
Les services publics sont la propriété de tous les citoyens, un outil au service de l’intérêt général, le moyen pour chacun d’accéder à ses droits.
C’est le moyen de faire de notre ville un bouclier social, car les services de proximité que représentent les services municipaux sont souvent les derniers remparts contre les effets dévastateurs de la crise.
Voilà pourquoi nous voulons avec les agents communaux et leurs organisations syndicales travailler en commun pour redéfinir l’action publique de la ville, dans le respect du statut de la fonction publique, en mettant fin à l’arbitraire et à l’incohérence.
C’est à mes yeux une urgence car c’est un levier important pour produire des actes concrets nécessaires à tous.
Je ne citerais que quelques exemples :
-permettre au centre de santé de jouer pleinement son rôle, ce n’est pas rien quand tant de personnes réduisent leurs dépenses de santé en raison du recul des remboursements de la sécurité sociale,
-c’est aussi établir un vrai programme de travaux pour avoir des écoles bien entretenues et répondant aux besoins de nos enfants,
-redynamiser les centres de quartier, remettre sur les rails un vrai service jeunesse,
-rétablir la propreté dans la ville,
-assurer un rayonnement des activités culturelles et sportives et permettre leur accès au plus grand nombre,
-pour permettre une vraie mixité sociale, réviser le plan local d’urbanisme,
-lutter contre la spéculation immobilière et préserver le logement social …
Et beaucoup d’autres choses encore …mais je ne veux pas être trop long !
Nous voulons aussi faire de notre ville un point d’appui aux luttes sociales.
A l’heure où le gouvernement attaque le pouvoir d’achat des retraités, où les statistiques montrent que les familles partent de moins en moins en vacances, que le chômage poursuit ses ravages, à l’heure où les patrons empochent des milliards de cadeaux sans contre partie pour l’emploi.
Je refuse de dire « ça ne me regarde pas, ce n’est pas de la compétence municipale »
Quand on est élu, c’est pour être utile aux gens, et tout ce qui concerne la vie des gens, me concerne, concerne Bagnolet Avenir.
D’autant que le gouvernement réduit les moyens des communes, ce qui pénalise encore la population.
La solidarité, c’est aussi favoriser toutes les initiatives d’entraide et de convivialité, c’est agir pour le respect de chacun.
Vous le voyez, nous ne proposons pas un catalogue publicitaire, nous ne promettons pas tout et n’importe quoi.
Nous soumettons à vos suffrages une vision cohérente, construite sur des valeurs réellement de gauche. Nous savons où nous allons, nous vous proposons de le faire ensemble.
Mais pour faire vivre ce projet, il y a une deuxième condition, celle d’une équipe unie et compétente.
Une équipe sur laquelle vous pouvez compter, qui tienne ses engagements, qui soit présente sur le terrain, à l’écoute de vos préoccupations.
Nous avons construit notre liste, non pas pour paraître mais pour travailler.
Nous sommes un collectif composé de femmes et d’hommes investis dans la réalité de notre ville, une équipe riche de sa diversité, du partage de ses compétences.
Je vous les ai présenté tout à l’heure, ils sont issus du mouvement social, du monde associatif, du mouvement citoyen ou des forces progressives de Bagnolet.
Elles et ils sont à l’image de notre ville et de la volonté de rassemblement qui nous anime. Elles et ils ont une ambition, c’est de vous être utile.
Notre unité s’est construite sur les valeurs que porte le Front de gauche, celles de l’humain d’abord.
Je le dit à tous les électeurs de gauche c’est le moyen de vous faire entendre, de ne pas renoncer aux raisons qui nous ont rassemblés pour battre Sarkozy.
C’est aussi une garantie pour le devenir de Bagnolet.
Vous avez les cartes en main, maintenant c’est de vous que dépend la réalisation concrètes des espoirs et des ambitions que nous partageons.
Mais avant de conclure, je voudrais livrer un dernier élément à votre réflexion.
Le maire sortant, par ses pratiques, a tourné résolument le dos aux exigences que nous portons ensemble.
La tête de liste du PS est un inconditionnel de la politique d’austérité du gouvernement qu’il érige en modèle pour le devenir de notre ville.
Au moment où 27 membres du Bureau national du PS appelle le gouvernement à changer d’orientation, lui se pose en défenseur inconditionnel de l’orthodoxie sociale-libérale qui règne à Paris comme à Bruxelles.
La droite en embuscade espère tirer profit des déceptions et des divisions, sur les 8 listes présentes au 1er tour 7 se réclament de la gauche.
La multiplication des listes ne fera que provoquer une dispersion des voix dont rien de bon ne pourra sortir.
Dans ces conditions, le seul vote utile et efficace pour que Bagnolet retrouve son meilleur visage sera le vote pour la liste Bagnolet Avenir 2014.
C’est le seul moyen d’assurer pour notre ville un avenir démocratique, solidaire et respectueux de chacun.
Aujourd’hui ce constat fait son chemin, nous sommes passés en 10 jours de 700 appels de soutien à plus de 900.
C’est plus qu’un encouragement, c’est un rassemblement dont la crédibilité grandit chaque jour.
C’est une dynamique qui se met en mouvement.
Oui un vent chaleureux souffle sur Bagnolet, celui de l’espoir, celui du plaisir partagé par de nombreux habitants de pouvoir se réapproprier leur ville, leur devenir.
Celui qui redonne sens à la richesse de l’échange au service d’un projet partagé où le mot ensemble permet à chacun d’entre nous de dire « demain » avec le sourire.
Je vous le dit, le printemps de Bagnolet c’est le vote pour notre liste.
Dans 10 jours vous voterez, ces 10 jours seront décisifs, beaucoup de vos proches, de vos amis, de vos voisins ou de vos collègues vont arrêter leur choix.
Dites-leur ce vous avez vu et entendu, les valeurs que nous portons, notre travail, notre rassemblement.
Dites-leur que notre seule boussole c’est l’intérêt général.
Dites leur que notre liste est composée de femmes et d’hommes de nos quartiers qui vivent comme eux et qui veulent un vrai changement.
Dites leur que le vote utile c’est le vote Bagnolet Avenir.
Ensemble nous avons la force de gagner pour que Bagnolet retrouve une gestion sérieuse, transparente et humaine.
Alors, abordons ces 10 jours avec un enthousiasme et une mobilisation décuplée et nous réussirons.
