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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 22:40

En déplacement dans le Loiret, Marie-George Buffet, secrétaire nationale du parti communiste et représentante des listes du Front de Gauche pour les Européennes, a appelé les Français à rééditer la «victoire» du 29 mai 2005. Celle qui avait vu le rejet du traité de constitution européenne (TCE) par référendum. «Il faut refaire ce que nous avons fait le 29 mai 2005», a-t-elle déclaré aux salariés des usines Duralex et Federal Mogul.


«Alors qu'on nous promettait, à longueur d'antennes, quarante jours de déluge en cas de victoire du 'non', nous avons réussi à l'emporter largement. Une victoire comparable est aujourd'hui possible».


La dirigeante communiste a également appelé les militants socialistes à apporter leurs voix au Front de Gauche qu'elle anime avec le sénateur ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de Gauche.
«Alors que vous avez majoritairement voté 'non' à ce traité, le parti socialiste, votre parti, avait appelé à voter 'oui'. Vous qui êtes de gauche, utilisez le vote pour le Front de Gauche, soutenez ceux qui ont su faire l'union», a-t-elle dit.


En marge de ce déplacement, la députée communiste de Seine-Saint-Denis a annoncé qu’elle déposerait le 28 mai prochain, avec 18 autres parlementaires, un projet de loi proposant
«d’exclure du champ légal les licenciements économiques effectués dans les entreprises ayant réalisé des bénéfices, distribué des dividendes, délocalisé leur production ou reçu des aides publiques».


En début de soirée, militants et sympathisants devaient se retrouver à La Source pour le traditionnel meeting de campagne.


Mourad Guichard

Libération.fr

 

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 14:56
 

1- Un processus de longue haleine
En 1990, alors que le bloc de l'Est s'effondre et que pointe un supposé « Nouvel ordre mondial » la Déclaration transatlantique prévoit un système de consultations bisannuelles entre la présidence du Conseil européen et la Commission, et le président des États-Unis, ainsi qu'à niveau ministériel (affaires étrangères, etc.).

En 1995, est adopté le « Nouvel agenda transatlantique » (NAT) , qui réaffirme notamment « l'indivisibilité de la sécurité transatlantique » sous l'égide de l'OTAN et la responsabilité partagée des deux acteurs de mener le monde vers un « système mondial ouvert de commerce et d'investissement ». Le NAT repose sur quatre piliers : « promouvoir la paix et la stabilité, la démocratie et le développement dans le monde » (bel usage de mots fourre-tout pour justifier les concessions des peuples aux « réformes » du capitalisme); « répondre aux défis globaux » (à la fois la lutte contre le terrorisme et la protection de l'environnement, soit tout les obstacles à l'accumulation tranquille des profits); « contribuer à l'extension du commerce mondial », via l'Organisation mondiale du commerce (OMC); « construire des ponts sur l'Atlantique », avec les habituelles tartes à la crème sur la communication, les générations futures, etc. tout cela évidemment autour des « communautés d'affaire ». Le programme détaille 150 actions spécifiques faisant l'objet d'une coopération.

 En mai 1998 est adopté à Londres le « Partenariat économique transatlantique » (PET) qui intensifie la coopération bilatérale et multilatérale dans les domaines du commerce et de l'investissement. Il vise principalement à favoriser la coopération en matière de normes, éliminer des obstacles commerciaux non-tarifaires et coordonner les positions dans les enceintes de négociations multilatérales - en fait, l'OMC.

 2. - Un processus qui s'accélère
En avril 2007, le processus est relancé via la signature d'un « accord-cadre pour une intégration économique avancée entre l'UE et les EU », qui veut refléter des « valeurs communes fondamentales telles que la libre-entreprise, l'État de droit, le droit à la propriété, le libre-échange et la concurrence ». Il prévoit « une coopération normative systématique et transparente pour réduire les coûts indus par les normes liées aux consommateurs et aux producteurs et supprimer les différences non-nécessaires entre nos normes ». Il établit un « Conseil Économique Transatlantique » (CET) présidé à haut niveau et doté d'un programme de travail sur objectifs.

Les annexes de l'accord détaillent le cadre : il s'agit de « réduire les barrières au commerce posées par les normes» (annexe I). En matière financière, l'annexe II prévoit notamment que les « Principes de comptabilité généralement acceptés aux EU » seront directement opposables en Europe et auront rang équivalent aux normes comptables internationales. Lors de la troisième réunion du CET, en décembre 2008, et en pleine crise financière, la Commission a annoncé son intention d'adopter ce principe sans délai.

Enfin, le 26 mars 2009, le Parlement européen a adopté une résolution sur « l'état des relations transatlantiques après l'élection de M. Obama », votée en séance avec 501 voix pour (la droite, le PSE et les Verts) et seulement 53 voix contre (la Gauche européenne). Elle propose de remplacer l'actuel agenda transatlantique par un nouvel accord de partenariat stratégique à négocier d'ici à 2012. Il s'agit principalement « d'atteindre l'objectif d'un véritable marché transatlantique intégré » d'ici à 2015. Est aussi prévu un Conseil politique transatlantique (CPT), « organe de consultation et de coordination systématiques de haut niveau pour la politique étrangère et de sécurité ».

 3. - Une démarche globale
Le grand marché transatlantique relève donc d'une démarche globale qui vise à unifier l'accès aux consommateurs des deux rives de l'Atlantique en travaillant sur l'alignement des normes des deux blocs. Nul besoin d'être grand clerc pour percevoir la tendance à la libéralisation et à la déréglementation.

Cette démarche normative est le point d'orgue de la stratégie étasunienne de la « Triple couronne » qui confie à l'UE le soin d'aplanir les aspérités du marché européen - et donc, dorénavant, d'en aligner les normes sur les pratiques étasuniennes y compris les plus controversées comme les financières - à l'OTAN la politique de défense qui sera désormais agrémentée d'une « consultation systématique » des positions de politique étrangère dans le cadre du CPT, et à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) la gestion diplomatique des conflits et des périodes d'après-conflit aux marches de l'Empire (Balkans, Caucase, etc.).

Ce sujet est d'envergure et il aura des effets univoques sur les conditions de production et de travail en Europe. Nul n'en parle, par ignorance ou par pudeur. Cette construction technocratique, bénie à intervalles régulier par la droite européenne et le PSE, se fait à distance des citoyens.

Le Front de gauche dénonce cette intégration transatlantique qui aliène la souveraineté européenne. Ses élus au Parlement s'opposeront à sa conclusion et porteront sur la place publique les dramatiques enjeux qu'il recèle.
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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 22:42
 


La liste du PS en Ile de France sera conduite par Harlem Désir et Pervenche Bernès, avec un mot d’ordre : « Changez l’Europe maintenant ! »

Un slogan qui ravirait l’électeur de gauche, attaché aux services publics, convaincu du bien-fondé de son vote NON le 29 mai 2005, ou encore persuadé que la libre circulation des capitaux est au cœur de la crise profonde à laquelle est aujourd’hui confrontée le capitalisme.

« Dont acte » pourrait-il se dire, regrettant au passage que les Députés socialistes européens, regroupés au sein du PSE, n’aient pas changé l’Europe plus tôt, préférant une cogestion de la construction européenne avec la droite… se souvenant qu’il prit à contre-pied, comme une majorité de Français et à l’instar de nombreux électeurs de gauche, les Etats-majors du PS, des Verts et de la droite, tous fervents partisans du OUI… rageant que son vote fût foulé aux pieds par le nouveau traité européen de Sarkozy et Baroso, avec l’apport des voix des parlementaires socialistes !

Une attitude qui fit dire à Jean-Luc Mélenchon : « les députés PS ont, à cette occasion, trahi leurs électeurs qui se sont prononcés majoritairement pour le Non. »

En quête d’une véritable alternative aux ravages de la politique de Sarkozy et de l’Union européenne, l’électeur en question ne manquera pas de rechercher des députés de Gauche sur qui compter et, à ce titre, de s’interroger sur les actes des Députés sortants au Parlement européen. Se penchant sur les votes des eurodéputés socialistes français, il découvrira quelques uns des votes récents d’Harlem Désir et de Pervenche Berès au Parlement européen, sur des enjeux stratégiques pour « changer l’Europe » !

 


Le traité ancrant dans le marbre la construction libérale : ils laissent faire !

Le 19 janvier 2006, le Parlement européen a adopté une résolution visant à relancer le processus de ratification du traité établissant une Constitution pour l’Europe, quelques mois à peine après que les peuples français et néerlandais l’eurent rejeté par référendum. Cette résolution demande « qu’en tout état de cause, tous les efforts soient accomplis pour garantir que la Constitution entrera en vigueur en 2009 ». Le texte est facilement adopté (385 pour ; 125 contre ; 51 abstention), le PSE votant massivement Pour. Les Verts Cohn-Bendit et Lipietz votent pour ainsi que 4 socialistes français.. les autres, dont H. Désir et P. Bèrès se réfugiant dans l’abstention. A ce moment décisif, bien loin de vouloir « Changer l’Europe », ces deux têtes de listes choisissent de laisser-faire !


La libre circulation des capitaux et la libéralisation du secteur de l’énergie : les députés PS pour !

Le 15 mars 2006, le Parlement européen a adopté, à une immense majorité (431 pour ; 118 contre ; 55 abstention), une résolution soulignant l’importance « d’achever le marché intérieur selon ses quatre principes fondamentaux, à savoir la libre circulation des capitaux, des marchandises, des personnes et des services », encourageant « une plus grande ouverture des marchés au sein de l’UE » avant de souligner l’importance « de la poursuite de la libéralisation des marchés de l’énergie d’ici 2007 ».

Que font les eurodéputés socialistes à Strasbourg, alors que le PS feint de soutenir électriciens et gaziers en luttes contre la privatisation ? Harlem Désir et Pervenche Bérès votent Pour ce texte qui prévoit noir sur blanc la libéralisation du secteur de l’énergie !


Les eurodéputés socialistes français approuvent à nouveau le marché transatlantique et l’OTAN comme cadre de la défense européenne

Le 26 mars 2009, le Parlement européen a adopté une résolution « sur l’état des relations transatlantiques après les élections qui ont eu lieu aux Etats-Unis ». Cette résolution souligne « l’importance de l’OTAN en tant que pierre angulaire de la sécurité transatlantique » et se félicite « de la décision du Conseil européen de décembre 2008 de renforcer le partenariat stratégique entre l’Union européenne et l’OTAN ».

Elle invite également à la création d’un « Conseil politique transatlantique » en plus du Conseil économique transatlantique déjà existant, ainsi qu’à « surmonter les obstacles actuels à l’intégration économique » afin de « réaliser un marché transatlantique unifié d’ici à 2015. » Pas de problème pour les atlantistes et la Droite : le vote des eurodéputés socialistes (à l’exception de M.N. Lieneman) est favorable et Harlem Désir vote pour !


Cette connivence permanente au sein du parlement européen entre le PSE et le PPE est un obstacle au changement en Europe.
Les eurodéputés socialistes français se sont dans leur très grande majorité alignés sur les positions du PSE. Dans ces conditions, quelle crédibilité accorder au slogan « chassez Barroso » , alors que ce dernier a dèjà le soutien des socialiste anglais (le Premier Ministre travailliste G. Brown) et du Premier ministre socialiste espagnol Zapatéro…. Il s’agit au mieux d’un leurre, au pire d’une imposture…

La dynamique à gauche, c’est le Front de Gauche !

Obnubilé par les Présidentielles de 2012, refusant le rassemblement à gauche pour flirter avec Bayrou et le Modem, la direction du PS déçoit le peuple de gauche. Et inspire à un commentateur averti : l’analyse suivante : "A un niveau proche de son étiage (22%) en ce début de campagne, notent les commentateurs, le PS semble déjà définitivement incapable de développer le moindre thème de campagne audible, si ce n’est d’appeler à une alternance anti-Barroso à laquelle personne ne croit depuis que les partis « socialistes » anglais et espagnols lui ont assuré de son soutien. De plus, aucun leader ne semble pouvoir s’imposer pour conduire cette campagne et y impulser une dynamique. Il est d’ailleurs probable que plus la catastrophe s’annoncera moins les vocations pour endosser la responsabilité de l’échec seront nombreuses. »

Une conclusion : Pour les anti sarkozistes, le vote Front de Gauche , c’est l’assurance d’avoir des eurodéputés qui ne se couchent pas devant la droite, qui s’opposeront à tous les mauvais coups et qui ouvrent le chantier d’une autre construction européenne : celle des travailleurs, des services publics. Bien décidés à s’attaquer à la logique capitaliste, pour sortir de la crise.



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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 22:37

Francis Wurtz, député européen du PCF, président du groupe GUE (Gauche unitaire européenne), répond à Daniel Cohn-Bendit, animateur national des listes Europe écologie, dans l’hebdomadaire l’Humanité Dimanche du 23 avril.

 

Réponse à Daniel Cohn-Bendit

par Francis Wurtz

 

Dur, dur, en pleine crise du capitalisme et alors que 69 % des Françaises et des Français se disent opposés à ce système, de se revendiquer de l’Europe libérale… Voilà que, dans un long entretien, même Daniel Cohn-Bendit dit regretter qu’« aucun responsable gouvernemental n’a osé avancer de proposition pour transformer les statuts de Banque centrale européenne » !

Oserais-je rappeler au coprésident du groupe des Verts au Parlement européen que cette exigence était au cœur de notre « Non » au projet de traité constitutionnel et demeure l’une des pierres angulaires de notre opposition au traité de Lisbonne – deux textes au demeurant identique sur cette question majeure et dont la tête de liste Europe écologie est connue pour être un chaud partisan et même un avocat passionné ?

Revenons donc aux sources. Que disent les traités actuellement en vigueur et que le traité constitutionnel ou de Lisbonne visent à sacraliser ? « L’objectif principal » de la Banque centrale européenne (BCE) est de « maintenir la stabilité des prix », ce qui, en français courant, signifie « modération salariale », rationnement des dépenses publiques et baisse des prélèvements sociaux sur les profits pour garantir la rentabilité financière des investisseurs.

Pour ce faire, la BCE « est indépendante dans l’exercice de ses pouvoirs et dans la gestion de ses finances et ne peut accepter des instructions des institutions, organes ou organismes de l’Union, des gouvernements des États membres ou de tout autre organisme ». Autrement dit, l’institution qui décide en dernier ressort, de l’utilisation de l’argent est mise à l’abri des prestations sociales. Le pacte de stabilité vise précisément à renforcer cette protection de la BCE.

Ajoutons que le système européen de banques centrales est censé contribuer au contrôle prudentiel des établissements de crédit et (à) la stabilité du système financier ». On a vu avec quelle efficacité il s’est acquitté de cette tâche… Il est vrai qu’il « agit conformément au principe d’une économie de marché ouverte, où la concurrence est libre ». Par ailleurs, si la BCE doit s’évertuer à rendre la zone euro la plus attractive possible pour les marchés financiers en revanche, « il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales nationales d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit (…) aux administrations centrales, aux autorités régionales et locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres !

Au nom de ces règles conçues sur mesure pour les marchés intérieurs, les États sont en train de s’endetter à mort sur ces marchés pour voler aux secours des banques et des grands groupes privés… aux frais des futurs contribuables ! On marche sur la tête.

Voilà quelques illustrations du corset libéral dans lequel nous enserrent les textes sacrés dont le Front de gauche en France et toutes les forces progressistes auxquelles il est associé dans l’Union veulent contribuer à libérer l’Europe. Et nous n’attendons pas, pour ce faire, qu’un « responsable gouvernemental ose avancer des propositions » visant à modifier un paragraphe d’un article des statuts de la BCE. Nous saisissons nos concitoyens de l’exigence de rupture avec toute la logique actuelle, dont l’extrême gravité de la crise montre l’urgence. Sans une telle rupture, il n’y a tout simplement pas d’espace pour la promotion d’un modèle social européen digne de ce nom, c’est-à-dire plaçant au premier plan la sécurisation de l’emploi pour toutes et pour tous et la promotion des capacités humaines : formation, santé, recherche… Et ce sans discrimination, ce qui passe par un grand essor des services publics entièrement à l’abri des règles du marché.

Qu’un chantre de l’ex-constitution européenne se sente obligé «  d’en venir subrepticement à évoquer la « transformation les statuts de la BCE » en dit long sur l’impact potentiel de nos propositions, telle celle du crédit sélectif (des taux d’intérêts très bas pour les investissements créateurs d’emplois et, à l’inverse, très dissuasifs pour le financement d’opérations spéculatives) ou celle du pôle financier public. Avanti popolo !

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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 13:57

Forte affluence à la salle des Conférences pour la rencontre-débat par le Front de Gauche à Bagnolet. Près de 100 personnes ont pu écouter et débattre avec à la tribune, Francis Wurtz, député européen du PCF et président du groupe GUE au Parlement Européen, François Delapierre, porte-parole du Parti de Gauche (PG) et Laura Laufer, de la Gauche Unitaire, courant issu de la LCR. Le débat fut animé par notre camarade Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité.

Une brève introduction des dirigeants locaux du PG, Daniel Bernard, et du PCF, Kamel Brahmi, a porté sur la situation locale et la nécessité de trouver une réponse dans les urnes à la violence faite aux habitants et travailleurs de Bagnolet par le gouvernement de droite.

La gauche, à Bagnolet a su se rassembler pour porter des valeurs de gauche dans un projet politique partagé. Ce qui nous divise est moins fort que ce qui nous unis.

Avant un échange avec la salle, Francis Wurtz à expliqué en quoi cette campagne était importante, elle marque la fin d’un cycle ouvert avec la campagne de 1990 qui avait vu le libéralisme l’emporter non seulement dans les urnes mais surtout dans la politique menée au niveau européen.

2009, c’est l’élection marquée par une crise sans précédent. A situation exceptionnelle, il fallait une ambition européenne, le Front de Gauche est la force qui l’incarne. Pour le PG, François Delapierre évoquait la situation particulière des socialistes européens qui avaient pensé échapper à la crise du communisme et à l’effondrement du mur. Le suivisme des sociaux-démocrates européens, à l’image de leur demande d’appliquer sans plus attendre le traité de Lisbonne, est devenu leur marque de fabrique et il devient incohérent de prétendre « orienter » la construction européenne, passer à un volet social, tout en étant co-gestionnaires avec les populaires du PPE (droite européenne) et en étant dans des coalitions gouvernementales, en Hongrie, aux Pays-Bas et en Allemagne. En effet, le PS dit hauu et fort qu’il veut changer la majorité au Parlement européen, mais PSE et PPE sont ensemble à la Commission européenne et vote ensemble au Parlement européen.

La Social-Démocratie a changé de nature. En France, la situation est différente (pour combien de temps ?) et le Front de Gauche incarne une politique différente, d’abord du fait de l’existence du PCF, par l’histoire récente du Référendum du 29 mai 2005 et par la construction respectueuse des diversités du Front de Gauche.

La renaissance de la gauche en France, c’est le Front de Gauche. Laura Laufer de la Gauche Unitaire, quant à elle, a insisté sur la nécessité de poursuivre l’unité dans les luttes par l’unité dans les urnes. Le NPA ne répond pas à cette question et masque sa comptabilité boutiquière par une soit-disante nécessité de ne pas faire l’union à n’importe quel prix, discours entendu partout. Or, c’est ignorer que les élus du NPA (ex-LCR) et de LO, s’ils sont élus, siègeront dans le même groupe que ceux du Front de Gauche … Elle rappelle que ce fut le cas de Krivine (ex-LCR) et autres élus de LO de 1999 à 2004. Elle affirme que le NPA porte une grande responsabilité dans l’absence d’une liste qui aurait pu devancer celle du PS. Laure Laufer estime que la seule opposition au Parlement Européen n’est pas celle des villieristes, ni celle des socialistes et des verts, mais bien celle de la Gauche Unie Européenne. Il convient donc de renforcer cette opposition. Interpellé sur la position de l’Europe vis à vis de la situation en Palestine, les trois représentants ont expliqué en quoi la GUE avait permis de repousser la volonté d’aller plus loin dans l’accord d’association avec Israël. Le Front de Gauche est un outil pour montrer qu’une alternative à gauche est possible et doit permettre un nouveau rapport de force. Dans l’état actuel de la crise, il y a urgence à ce que la gauche croit en l’importance des enjeux européens. Le NPA n’y croit pas et place son leader en position inéligible, les verts et les socialistes bercent d’illusions les électeurs sur des changements possibles qu’ils ont été incapables de mener lorsqu’ils en avaient les moyens (c’est-à-dire une majorité au parlement européen ou une présidence socialiste du conseil européen). Pour l’Europe, pour les peuples le Front de Gauche est la réponse porteuse d’espoir à gauche.

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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 01:23



Après la victoire du NON :

construire une autre Europe

et sanctionner le gouvernement Sarkozy-Fillon

 

RENCONTRE – DÉBAT

 

MARDI 7 AVRIL à 20h15

Salle des Conférences

Derrière la mairie – Place Salvador Allende

 

avec

 

Francis WURTZ

PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS  – Président du groupe Gauche Unie Européenne au Parlement européen

Raquel GARRIDO

PARTI DE GAUCHE  – Candidate en Ile-de-France et membre du secrétariat national

Laura LAUFER

GAUCHE UNITAIRE qui avec Christian PIQUET demande à la direction du NPA de prendre place dans le Front de gauche

 

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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 11:56









Après le "NON" à l'Europe libérale du 29 mai 2005, qui a réuni toutes celles et tous ceux qui ont des craintes en l'avenir de cette Europe construite sur les dogmes de la "libre concurrence et non faussée". Nous vous proposons de reprendre la même dynamique unitaire qui nous a conduit à la victoire du NON en 2005. Cette même dynamique unitaire qui permet au collectif LKP d'être en position de force pour négocier en Guadeloupe et qui se propage en Martinique et dans les autres DOM.
La liberté de la concurrence et du libre échange n'est en fait qu'une liberté de broyer les travailleurs, de mettre en concurrence leurs salaires, leurs compétences, leurs forces de travail. Nous refusons la baisse du pouvoir d'achat, la pénurie de logements, l'émiettement des systèmes de justice et de santé, la croissance du chômage en Europe.
Continuons et amplifions les dynamiques de rassemblement pour changer l'Europe, pour une Europe de justice sociale, d'égalité des droits entre Européens, pour une Europe au service du co-développement international, de la justice et de la paix dans le monde et de l'écologie.
Soyons nombreux
au Zénith de Paris
le dimanche 8 mars
à 14h30

Le Front de Gauche est initié
par le Parti Communiste Français et le Parti de Gauche

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